Aujourd’hui, beaucoup d’entre nous, surtout les jeunes , partagent toute « leur vie » sur internet et leur justification c’est : « Je n’ai rien à cacher, donc je n’ai pas besoin de protéger mes données personnelles. » Elle semble logique, mais en réalité, elle est dangereusement trompeuse. Protéger ses données n’est pas une question de culpabilité ou de transparence ; c’est une question de sécurité, de respect de soi-même et de ses droits.
Vous pensez ne rien avoir mais vos données valent de l’or…
🤔 Je vais expliquer 😎…
Lorsque vous êtes sur internet, chaque clic, chaque like, chaque recherche que vous faites crée une « empreinte numérique » (un peu comme votre empreinte digitale) permettant de créer votre profil.
Les GAMAM, les grandes entreprises, les publicitaires et même les cybercriminels sont prêts à tout pour exploiter ces informations. Pourquoi ? Parce qu’elles permettent de vous profiler : savoir ce que vous aimez, ce que vous achetez, où vous habitez, vos habitudes quotidiennes, et même vos faiblesses.
Imaginons que quelqu’un utilise vos données pour :
- Vous inonder de publicités ciblées basées sur vos likes ou même commentaires par exemple en vous proposant des articles [rappelle toi de la fois ou tu as parlé d’une chaussure et quelque temps après tu vois la publicité de chaussure… On doit tout te dire ? OK 😏😏.]
- Se faire passer pour vous pour commettre des fraudes financières.
- Vous manipuler politiquement ou socialement en vous exposant uniquement à certains contenus.
Même si vous pensez ne rien avoir à cacher, ces scénarios peuvent sérieusement affecter votre vie sans que vous vous en rendiez compte.
Dire qu’on n’a rien à cacher, c’est un peu comme dire qu’on peut vivre dans une maison sans portes ni fenêtres parce qu’on n’a « rien de couteux » à montrer. Pourtant, personne n’accepterait qu’un inconnu s’invite dans sa chambre, regarde dans sa valise, le suive dans sa douche ou écoute ses conversations privées. Alors, pourquoi l’accepter sur Internet ?
Le piège des plateformes gratuites
Les réseaux sociaux, les moteurs de recherche et même certaines applications gratuites vous attirent avec leurs services pratiques et « gratuits ». Mais, comme on dit souvent, « si c’est gratuit, c’est vous le produit. » En échange, ces plateformes récoltent vos données, qu’elles utilisent pour gagner de l’argent.
Par exemple :
- Une simple photo que vous postez peut être utilisée sans votre consentement dans des publicités.
- Vos messages privés peuvent être analysés pour prédire vos comportements.
- Vos données peuvent être vendues à des tiers sans que vous soyez informé.
Voir aussi: Voici les applications qui collectent vos données à caractère personnel
Que feriez-vous si :
- Vos données personnelles étaient utilisées pour créer de faux profils sur les réseaux sociaux ?
- Votre compte bancaire était piraté parce que vous avez utilisé un mot de passe trop simple ?
- Une photo privée tombait entre de mauvaises mains ?
Ces situations ne concernent pas uniquement « ceux qui ont des choses à cacher« . Elles peuvent arriver à n’importe qui.
Mieux vaut prévenir que guérir
La protection des données personnelles n’est pas une question de « se cacher » ou de « faire des choses illégales ». C’est une démarche pour vous protéger, protéger vos proches et préserver votre liberté dans un monde où les données sont devenues une monnaie d’échange.
Arrête donc de publier tout et n’importe quoi sur internet, arrête de partager toute ta vie sur les réseaux sociaux
La prochaine fois que vous entendrez quelqu’un dire « je n’ai rien à cacher », expliquez-lui que protéger ses données, c’est avant tout protéger son avenir. Vous ne savez jamais qui peut utiliser vos informations ni dans quel but. Alors, prenez votre vie privée au sérieux – c’est votre droit, mais surtout votre responsabilité.
Pour toute information supplémentaire, écrivez-nous via notre adresse mail juristicci@gmail.com et sur toutes nos plateformes. Surtout restez connectés pour plus d’articles.
Ange Uriel Kouassi – JurisTIC CI