Didi B vs Himra : Le clash des clashs qui enflamme la toile !

Ah la Côte d’Ivoire, pays du ZOUGLOU, du COUPE DECALE et désormais du RAP IVOIRE. Si vous êtes passé sur Facebook ou TIK-TOK ces derniers jours, vous n’avez pas pu rater cette histoire entre les célébrités du RAP IVOIRE, Didi B et Himra.

Plantons le décor !

Didi B et Himra, deux poids lourds du RAP IVOIRE, sont actuellement dans un mood de clash. Si les clashs font partie intégrante du ‘‘GAME’’, force est de constater que certains fans dérapent parfois gravement, quand ils décident de passer du terrain des défis artistiques à celui des injures, menaces et incitations à la violence… Passion ? Inconscience ? Nous ne saurions le dire.

Récemment, un internaute, visiblement partisan d’un des artistes en lice, a proféré des menaces très inquiétantes : « Sortez hooo vous les hauts niveaux là, si jamais vous donner ce trophée à XXX nous allons le t**. En Côte d’Ivoire ici ont juré essayer seulement vous allez pas croire en ça « 

😤😠😡 Attends c’est arrivé là-bas ? Mais c’est grave. Vous pensez qu’internet est une zone de non droit ? Soyons un peu responsable. Pouvez vous vous mettre en plein centre-ville et tenir ce genre de propos à haute voix ? A cause de quoi en fait ?

Voir aussi: COTE D’IVOIRE : situation de l’influenceur APOUTCHOU NATIONAL, affaire Blanchiment de Capitaux, liste grise, on en parle.

 Bref…  Désolé nous nous sommes laissés un peu emportés par ces propos d’une extrême gravité. C’était un peu notre ras-le bol…

Chers internautes, essayons de prendre un peu de recul pour voir clair dans cette affaire, et surtout sensibiliser autour de nous.

Les réseaux sociaux, ne sont pas une ‘‘Jungle virtuelle’’ où un ‘‘Far West numérique’’

Petit rappel pour ceux qui pensent que Facebook, X, Instagram ou WhatsApp sont des zones de non droit, où tout le monde, caché derrière son écran est libre de faire ce qu’il veut, sans restriction, et dans une totale impunité. Que nenni ! La Côte d’Ivoire dispose d’un ordonnancement juridique fonctionnel dans le domaine du numérique. Elle dispose de lois sur les postes, les télécommunications, la protection des données, les transactions électroniques, et aussi, sur les infractions effectuées au moyen d’internet et des réseaux de communication : il s’agit de la Loi n° 2013-451 du 19 juin 2013 relative à la lutte contre la cybercriminalité.

Cette loi prévoit en son Article 59 que celui qui passe par internet ou les réseaux de communication pour menacer autrui de mort ou de violence, s’expose à une peine allant de deux (02) à cinq (05) ans d’emprisonnement, et de 5.000.000 à 20.000.000 de francs CFA d’amende.

Ainsi, des propos comme ceux de l’internaute mentionné dans cette polémique peuvent être considérés comme une infraction grave. C’est également le lieu de rappeler que l’anonymat ou les avatars sur les réseaux sociaux ne protègent pas de la loi. Petit cc à la PLCC qui fait un travail formidable.

Alors, cher internaute, oui c’est de toi que nous parlons, toi qui joues au « Ziguéhi’’ sur les réseaux sociaux, il serait temps de réviser tes priorités ! Ce que tu fais là, ce n’est pas défendre ton artiste, c’est te diriger droit dans un problème. Et crois-le, en prison, il n’y a pas d’artistes à défendre ni de trophées à faire gagner…

Voir aussi: L’hameçonnage dans le Cyber-Espace

Chers internautes, et fans, reprenez vos esprits !

Un clash entre artistes, c’est avant tout du showbiz. Didi B et Himra ne vont pas se battre physiquement pour un trophée. C’est de la concurrence artistique, un outil artistique ou marketing, et non une guerre ouverte. En tant que fan, tout le monde peut la faire en valorisant son idole de manière saine et consciencieuse. Une rivalité saine ne pourra contribuer qu’à l’élévation des artistes et au développement de la musique ivoirienne en général.

Voici pourquoi la rivalité entre les fans du Real Madrid et ceux du FC Barcelone sera toujours chic ! ‘‘Attachement’’ ne fini jamais, mais ça reste juste de l’amusement, on se chahute…Au-delà, nous sommes frères !

A l’endroit de nos artistes, nous les encourageons à responsabiliser leurs fans. Pourquoi ne pas profiter de cette polémique pour envoyer un message de paix et de respect à travers une collaboration ou une campagne conjointe ? Après tout, l’art a pour vocation de rassembler, pas de diviser.

L’équipe JurisTIC-CI

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