samedi, septembre 7, 2024
Editorial

L’impact des réseaux sociaux sur la société ivoirienne

Il a fallu bien peu de temps pour que les internautes Ivoiriens envahissent les réseaux sociaux. Les habitués du net ont au moins un profil sur Netlog, Unik, Twitter et surtout sur le plus célèbre des réseaux sociaux: Facebook. Sur la toile tout est diversifié, mais l’objectif est partout le même : découvrir, échanger et avoir une visibilité afin de toucher un maximum de personne au cas où l’on organise un événement. L’étude de l’impact des réseaux sociaux sur la société ivoirienne trouve donc tout son sens.

Les habitudes sur les réseaux sociaux

Sur les réseaux, chacun a ses petites habitudes. Il y a ceux qui viennent exclusivement pour le tchat et pour se faire des amis, ceux qui sont des passionnés de vidéo en ligne, de partage d’image et vient pour finir les professionnels qui utilisent les réseaux comme support de travail.

« Je suis constamment sur Facebook car j’appartiens à un petit club de collectionneurs de chaussure de sport. Je viens afficher mes dernières trouvailles et voir celles de mes amis » affirme Soro.

« Moi je suis mannequin et je viens pour afficher mes photos. Elles me permettront d’être vue par des stylistes ou des responsables d’agence » déclare Xéna.

Philipe Kouakou est commercial dans une entreprise d’électronique et la meilleure façon pour lui de faire la publicité de son nouvel arrivage c’est de se connecter sur le profil Facebook de son entreprise. Il affiche fièrement ses 3762 amis ! « Avec autant d’amis je suis sûr de toucher un nombre important de personnes. 3762 à la base sans compter les amis de mes amis et si je me dis que chacun à au moins 300 amis imaginez-vous combien de fois ma pub sera efficace » affirme le jeune homme avec un sourire malicieux !

Facebook et Twitter sont également l’empire du show-business abidjanais : pour les spectacles, soirées dansantes, bal à thème et showcase les tenanciers d’espace de divertissement ont leur profil. « Le face’ c’est la meilleure manière de toucher les night-cluber ».

Nous pouvons sans risque de nous tromper, dire que les réseaux sociaux font épargner une bonne partie du budget de communication des bars et caves en Abidjan. Cela se perçoit à travers l’attraction que suscitent les pages Facebook des Night-Club tels que LE MIX, LE HAUT NIVEAU DISCO etc. Journalistes et bloggeurs utilisent également les réseaux pour partager vidéos, photos mais surtout les liens de leurs articles.

Voir aussi: Le broutage ou l’arnaque via internet en Cote d’Ivoire

Les victoires des réseaux au début des années 2010

Les réseaux sociaux ont montré leur efficacité à plusieurs reprises en Côte d’Ivoire.

Nous en voulons pour preuve deux évènements majeurs au cours de l’année 2010 : la libération du journaliste Théophile Kouamouo et l’opération don de sang pour Jodah.

Théophile Kouamouo est un journaliste et bloggeur célèbre. Patron du quotidien Nouveau Courrier, il est le créateur de la première plate forme de blog en Côte d’Ivoire : Ivoire Blog. Aussi lorsque la justice Ivoirienne met le grappin sur l’homme et deux de ses collaborateurs pour une enquête sur la filière café-cacao c’est toute la toile qui se mobilise pour sa libération. Les messages de soutien sont postés et partagés via twitter et facebook. L’effet était immédiat sur le terrain car à chaque marche et à chaque procès ceux qui connaissaient Théo par le net venaient le soutenir. Certains internautes ont même pu voir Théophile Kouamouo pour la première fois car il était plus un ami virtuel pour plusieurs personnes ! Cette mobilisation a certainement contribué à apporter un soutien moral aux détenus et à contribuer à leur libération.

L’histoire de Jodah quant à elle est une chaîne de solidarité virtuelle qui s’est matérialisée. La jeune fille luttait entre la vie et la mort car elle avait besoin d’une transfusion : étant d’un groupe sanguin rare il lui fallait un donneur mais où le trouver ? Un message diffusé par la blogueuse Ghislaine Attha et relayé via les réseaux sociaux entraîne une véritable mobilisation pour Jodah. L’action virtuelle se matérialise en une chaîne de donneur et grâce à la mobilisation des internautes Jodah est sauvée d’une mort certaine !

Les réseaux sociaux continueront d’attirer de millier d’Ivoiriens même si souvent l’on regrette des dérives. Les injures, photos obscènes et commentaires déplacés font aussi le quotidien des échanges sur Facebook mais ces dérives ne sauront en rien jeter une ombre sur le côté positif des réseaux sociaux.

Steven Tabe, JurisTIC-CI

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